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Article

L’EDUCATION EN ISRAEL   Source :  Hamodia

 

Question

«Avoir un pied-à-terre en Israël». Est-ce que vous conseillez aujourd’hui aux français de faire leur Alyah par rapport au ‘Hinoukh ? Qu’est-ce que les jeunes vont y gagner ?

 

Reponse de Rav Ariel Bijaoui

La question que tout parent se pose en pensant à la Aliya, c’est celle du H’inoukh. Quand on dit ‘Hinoukh, on pense aux valeurs qu’en tant que parents nous souhaitons transmettre à la génération suivante. Or, cette éducation est l’aboutissement des efforts investis par les parents, et par les enseignants ainsi que du choix du milieu environnant. Ces trois points sont à prendre très au sérieux lorsqu’on envisage une ‘Aliya.

 

La Seviva

En Israël, les enfants évoluent beaucoup en extérieur. Certainement par réaction au climat, ou tout simplement par joie de vivre entre juifs, on a tendance à laisser nos enfants jouer dans la rue. Ceux-ci s’habituent alors à beaucoup de liberté, à être aussi, bien plus dégourdi que d’autres enfants vivant à Paris, Marseille ou autres grandes villes de diaspora.

Le phénomène est souvent la cause d’enfants puis d’adolescents n’acceptant pas ou peu l’autorité de l’adulte, adoptant souvent une façon de parler et une assurance d’adulte pouvant exaspérer des parents ayant grandi eux-mêmes dans d’autres conditions. Pour réussir à garder des valeurs importantes à nos yeux, il faut donc bien choisir le milieu dans lequel on décide d’habiter, les voisins de vie comme les camarades de classe par le bon choix de l’école.

 

De même, sans sombrer dans l’excès, il faut occuper les enfants en dehors des horaires de classe, ce qui représente souvent des frais importants pour les foyers, et de la fatigue pour les conduire d’une activité à une autre quotidiennement.

 

Les parents

Le ‘Hinoukh des enfants vient de la faculté des parents de transmettre. Pour véhiculer une idée ou des valeurs, il est nécessaire de bien la vivre. Venir s’installer avec une famille en Israël, suppose de bien vivre ce départ et cette arrivée. Il va de soi que pour les parents aussi c’est une révolution dans la vie. Un nouveau travail, des nouveaux repères.

Plus les parents vivront ce passage facilement, plus les enfants s’adapteront rapidement et facilement. Il est évident que selon l’âge de l’enfant les problèmes sont différents. Pour un adolescent, il y a le besoin de nouveaux amis, la découverte d’une nouvelle classe, de programmes scolaires différents etc. Pour un enfant de primaire, c’est plutôt la langue qui représente un obstacle au début, et les repères qui changent. Chacun réagira différemment mais l’un comme l’autre aura besoin du soutien régulier et fort des parents.

 

C’est ici que les familles rencontrent souvent la difficulté d’aider l’enfant dans sa recherche à lui alors que les parents sont eux-mêmes en train de découvrir, d’apprendre la langue, de chercher un travail, d’affronter les administrations etc. Bien vivre ce passage est nécessaire à l’équilibre de la famille et à la réussite de la ‘Aliya. On en arrive donc au troisième point à maîtriser, celui de l’enseignement.

 

Les enseignants

Il ne faut pas hésiter à solliciter l’aide de personnes qui sont déjà passées par là, et des associations francophones qui se sont créées dans ce but, de se tourner vers les structures scolaires où l’on organise de l’aide pour des nouveaux immigrants ou, si cela existe dans le quartier dans lequel on s’installe s’adresser aux écoles dirigées par une direction française ou l’on saura être sensible au désarroi et aux besoins de l’élève quelque soit son âge.

 

CONCLUSION

 

Si l’on doit répondre par un mot s’il faut encourager les familles à faire leur ‘Aliya, la réponse est affirmative. Mais à condition d’être conscients et sensibles au bouleversement que celle-ci représente pour chaque membre de la famille. L’équilibre c’est lorsque de retour à la maison chaque soir, chacun peut rapporter les événements de la journée avec émerveillement et dans la joie de la découverte. Il ne faut pas subir la ‘Aliya, il faut la vivre. Le fait de choisir une ville ou un quartier où l’on connaît du monde, aide beaucoup à s’intégrer. Si l’on peut même s’attacher à une communauté dans laquelle on aura du plaisir à se retrouver et à échanger, on en sortira d’autant plus heureux et serein.

 

La ‘Aliya, si elle est vécue comme un moyen d’élever toute la famille au niveau spirituel, elle sera réussie et heureuse. Israël est une terre où les juifs se sont toujours dépassés pour y vivre, c’est encore le cas de nos jours. La ‘Aliya est donc une invitation au dépassement de soi. Il faut le réaliser et être préparé à aider les membres de toute la famille à la réaliser.

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